Développement durableÉcologie et environnement

Comment alléger son empreinte carbone numérique ?

By 3 juin 2020 décembre 4th, 2020 No Comments
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Limiter sa consommation de viande, résister à la tentation de s’engouffrer chez Zara et H&M, prendre le train ou la voiture plutôt que l’avion… Autant de bonnes habitudes souvent prises par tous ceux cherchant à adopter un mode de vie éco-responsable. Mais qu’en est-il du numérique ? C’est là où le bât blesse. Lorsqu’il s’agit d’énumérer nos résolutions pour respecter au mieux la planète, le digital entre rarement en considération. Pourtant, chaque année, l’empreinte carbone numérique d’un internaute est estimée à 200kg de gaz à effet de sphère émis et 3000L d’eau dépensés. 

Alors, que pouvons nous faire à ce sujet ?

Empreinte carbone numérique : définition. 

Revenons à ce que nous entendons par “empreinte carbone numérique”. L’empreinte carbone quantifie les émissions de CO2 émises par un groupe, une personne, une industrie, etc. Or, notre activité numérique occupe une bonne part de cette empreinte carbone. En effet, que ce soit en écrivant sur les multiples plate-formes de communication qui s’offrent à nous, en consultant des vidéos, en envoyant des mails ou encore en jouant en ligne, notre présence sur le web n’est pas sans impact sur la planète. Le numérique est responsable d’environ 4% des émissions de gaz à effet de serre, à l’échelle mondiale. 

Quelles sont les bonnes habitudes à prendre pour contribuer, à sa petite échelle, à réduire cet impact grandissant ?

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Faire le ménage 

Le stockage de nos données numériques 

Un peu comme la poussière qu’on planque sous le tapis, le ménage sur nos ordinateurs et portables se fait souvent attendre. Pourtant, le fait de stocker des mails, messages ou toute autre donnée dont on  plus besoin engendre une pollution numérique très importante. 

Pourquoi ? Parce que ceux-ci sont stockés dans des data centers. D’immenses entrepôts qui abritent des équipements informatiques eux-même contenant nos données. Or, au vu de la quantité colossale d’informations que ces machines doivent garder, elles sont amenées à produire beaucoup de chaleur. Vous voyez la température de votre ordinateur lorsque vous avez passé votre journée dessus ? Et bien multipliez cela par… je ne sais même pas combien. Résultat, ces usines doivent donc être refroidies en permanence pour éviter la surchauffe des serveurs. Les datas centers représentent 10% de la consommation énergétique dans le monde, la moitié étant dédiée au refroidissement.

Et donc ?

On diminue le nombre de ses propres données. Pour ce faire, on fait du tri dans ses messages, on supprime les mails inutiles qui dorment dans notre boîte depuis 2015. On quitte et on archive les groupes whatsapp qui ne seront plus jamais utilisés. Inutile de rester dans le groupe de l’EVJF de votre pote en Croatie, même si ce sont de sacrés bons souvenirs. Vous pouvez également faire du tri sur vos réseaux sociaux : vos messages et posts Instagram notamment.

Aller vers le slow-watching

“L’insoutenable usage de la vidéo en ligne”

Bon, ce n’est pas la partie la plus facile. Personnellement, je suis une GROSSE consommatrice de séries et de films. Comme de nombreuses personnes en ce bas monde, je peux passer des après-midis à binge-watcher. Pensée émue pour la première saison de Stranger Things que j’ai dévoré en une journée. Je n’ai littéralement réussi à rien faire d’autre. L’un de mes meilleurs souvenirs sériels.

Pourtant, impossible d’ignorer désormais que le visionnage de vidéos en ligne occupe la majeure partie de la pollution numérique. The Shift Project, un think tank qui oeuvre sur la transition énergétique, publiait en juillet 2019 l’étude : Climat, l’insoutenable usage de la vidéo en ligne. Même si aujourd’hui, de récents chiffres tendent à nuancer les chiffres de cette étude, il n’en demeure pas moins que le streaming n’est pas sans conséquences.

Et donc ?

On peut privilégier son ordinateur ou son smartphone, moins énergivores qu’une télé, pour regarder des vidéos. Dans la mesure du possible, on choisit de les regarder en basse résolution. 

On réserve l’écoute de musique à des plate-formes dédiées, comme Deezer ou Spotify, plutôt qu’à Youtube. 

Petite anecdote : les vidéos pornographiques occupent à elles seules 27% du trafic vidéo en ligne. En 2018, elles ont été responsables de 0,2% des émissions de gaz à effet de serre. La bonne nouvelle, c’est que certaines plate-formes commencent à alerter sur le sujet. On salue par exemple la chouette initiative lancée par l’association norvégienne Fuck for Forest. Celle-ci propose un accès à tout son contenu érotique en échange de 10€ minimum chaque mois, dédié au soutien de la lutte contre la déforestation. Écolo jusqu’au bout on a dit !

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Les appareils 

Chaque foyer contient de nombreux appareils électroniques. Un voire plusieurs ordinateurs, un téléphone par personne, une tablette, une imprimante, des consoles de jeux… Ceux-ci sont bien sûr amenés à consommer énormément d’énergie. Si l’on peut déjà limiter leur consommation (en évitant d’acheter le nouvel iPhone tous les ans par exemple, ou en achetant sur des plate-formes d’appareils reconditionnés) d’autres habitudes sont également à prendre en compte.

Et donc ?

Par pitié, ne laissez pas un chargeur branché dans une prise sans téléphone. Je n’avais pas de meilleure idée comme introduction de paragraphe. Je pense que c’est l’une des choses qui m’exaspère le plus au monde. Mon entourage, qui m’entend souffler très fort quand je vois un chargeur qu’on a oublié de débrancher, peut en témoigner. Laisser un chargeur branché alors qu’on en a plus besoin entraîne une consommation d’énergie non nécessaire car oui, il continue d’en consommer. DÉBRANCHEZ VOS CHARGEURS !

De plus, il est préférable de retirer son téléphone une fois que celui-ci est entièrement chargé. Le laisser en charge trop longtemps fait vieillir la batterie prématurément. Ainsi, pensez plutôt à le charger en journée et non pas sur la table de chevet toute la nuit. 

Enfin, n’oubliez pas d’éteindre vos appareils. Les ordinateurs, tablettes et téléphones ont tendance à rester en veille en permanence alors que c’est complètement inutile. 

Bonnes habitudes à prendre sur le web 

Notre comportement quotidien a également son importance. Le simple fait de faire une recherche sur Google a un impact sur l’environnement. Une perspective un peu vertigineuse, mais qui encore une fois n’est pas sans solutions.

Et donc ?

On peut laisser tomber Google pour d’autres moteurs de recherche plus éco-responsables : Ecosia, qui compense vos recherches sur internet en plantant des arbres, ou encore Lilo, un moteur de recherche français qui finance des projets sociaux et environnementaux. 

On utilise le wifi plutôt que la 4G, hyper énergivore. Et ne parlons même pas de la 5G qui s’apprête à sortir, comme si on avait besoin d’un monde qui allait encore plus vite. 

On évite de stocker mille choses dans le cloud. Encore une fois, ces données sont présents dans les gros data centers dont on parlait précédemment. Donc on privilégie plutôt les bons disques durs à l’ancienne, plus sûr. 

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Je terminerai en disant qu’on peut aussi, tout simplement, diminuer sa présence sur internet. Paradoxal je sais, pour une personne qui travaille en communication digitale, mais cela me semble cependant être de plus en plus nécessaire. Pour l’environnement et pour le bien-être de chacun.  

Le confinement aura eu au moins le mérite de nous proposer mille activités à faire. Que ce soit du pain au levain ou de l’aquarelle, il n’est pas nécessaire de s’arrêter maintenant que nous remettons le nez dehors. On vient également de passer trois mois enfermé-e-s, devant nos écrans. C’est le moment d’accomplir tout ce qu’on s’était jurés de faire en extérieur durant notre période d’isolation.

 

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